Quand une personne ne sent pas bien moralement, les reflexe naturel de son entourage est d’essayer de l’aider.
Cette empathie est très louable bien entendu, mais elle peut avoir des biais et des travers à plusieurs niveaux.
Tout d’abord, il s’agit de ne pas commander la personne qui est dans un état de mal-être, mais plutôt de lui suggérer certaines choses.
Tout en lui laissant la décision finale qui lui appartient pleinement, puisqu’il s’agit de sa vie.
Si la solution vient d’elle-même et dans un dialogue paraphrasé, ou même contradictoire, cela est encore mieux.
Un excès de paternalisme à l’égard d’une personne fragile moralement peut l’entraîner dans un engrenage psychologique.
La personne peut perdre son contrôle moral si on lui ordonne de faire et de penser des choses dont elle n’a pas forcément envie.
Les relations humaines en général étant complexes, celui qui donne un conseil à partir du récit d’une personne en mal-être,
n’est pas forcément au courant de tous les aspects des problèmes environnementaux et moraux que la personne rencontre.
Définition du paternalisme :
Attitude d’une personne au pouvoir, d’une collectivité ou d’un pays qui, sous couvert de protection désintéressée,
cherche à imposer une tutelle, une domination.
Une locution proverbiale dit « Les conseilleurs ne sont pas les payeurs »,
cela signifie que ceux qui donnent des conseils qui ne les engagent pas,
ne partagent pas les mauvais résultats avec ceux qui les ont suivis.
Il faut donc prendre avec mesure les conseils des autres, car la décision finale n’engage, en terme de responsabilité, que le décideur.
Les divers conseils recueillis de plusieurs personnes pouvant être différents et contradictoires …
Cette notion de paternalisme peut se retrouver tout d’abord chez les parents qui éduquent leurs enfants,
mais aussi dans la scolarité, avec les professeurs et tout le personnel scolaire,
ainsi qu’au travail et en politique avec tous les aspects hiérarchiques que cela comporte.
Cette notion peut aussi se retrouver chez des amis, des collègues, ou même d’autres membres de notre famille comme les frères et sœurs, les cousins, les oncles et tantes …
L’effet d’un paternalisme excessif est d’autant plus néfaste quand plusieurs personnes de son entourage se permettent de conseiller avec insistance, et avec une forme d’autorité morale consciente ou même inconsciente.
Il est alors important de laisser un espace de liberté relativement important à la personne en état de mal-être,
quand bien même cette personne aurait des comportements étranges.