Le rétablissement en santé mentale est une démarche positive puisque nous ne considérons pas les troubles mentaux et psychiques comme une fatalité.
La psychologie est une aide précieuse dans le rétablissement, car mettre des mots sur des maux aide à combattre mentalement les divers troubles.
Le cerveau est une machine complexe et flexible qui apprend sans cesse de nouveaux processus.
L’état de mal-être est parfois facile à expliquer, mais pas toujours, toutes les raisons sont bonnes pour se sentir mal.
Déterminer les causes du mal-être consiste à définir le moment et les circonstances précises qui ont fait basculer l’être à voir l’existence en négatif.
Il y a de très bonnes raisons de voir l’existence comme cruelle et même inutile.
Pour que l’esprit redevienne positif, il lui faut un nouvel élan, une nouvelle raison d’accomplissement, il lui faut un sens concret de réalisation, il lui faut oublier les échecs et les tourments du passé, ou du moins les occulter, les relativiser.
Dans la vie, quand les choses ne vont pas dans le sens qu’on voudrait qu’elles aillent, à de multiples reprises, et de façon répétée, il peut y avoir un phénomène de décompensation qui produit un manque de satisfactions récurrent et qui mine le moral profondément, jusqu’à la perte partielle ou totale du discernement.
« La vie est nulle, pourquoi je me fatigue à faire telle ou telle chose pour finir 6 pieds sous terre dans quelques années ? »
Ceci est le genre d’idée qui peut traverser l’esprit et le faire basculer en négatif.
En réponse à cela, il y a bien sûr l’hédonisme et l’eudémonisme, la recherche du plaisir et du bonheur, voir les bonnes choses de la vie plutôt que les mauvaises, reprendre l’envie de faire toutes les expériences que l’on peut faire dans une vie, et les réaliser.
Les bons souvenirs feront des mauvais de l’histoire ancienne.
Philosophiquement il y a plusieurs doctrines assez contradictoires, il est donc difficile de déterminer laquelle conviendra le mieux à un individu en particulier.
Cela dépend de beaucoup de choses, du vécu, des influences parentales et sociales, la Raison avec un grand « R », et la Vérité avec un grand « V » sont des concepts qui n’ont rien d’absolus, puisqu’ils peuvent différer d’une personne à l’autre, ou d’un groupe de personnes à un autre.
Mais quand l’esprit se rend compte que ses vérités et principes sont bafoués, c’est à ce moment-là qu’il peut « douter » de son intégrité et de sa véracité, le rendant « malade ».
Quand les causes du mal-être sont déterminées, il faut accompagner la personne à retrouver des conditions de vie qui correspondent à ses aspirations pour que son esprit fasse le basculement inverse, c’est-à-dire le basculement vers le positif.
Cette binarité native de la base de l’esprit se caractérise et se renforce tout au long de l’existence, pour le pire, et pour le meilleur.